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  • margotpauvers

Es-tu accro à l’hyper-activité?




J’ai grandi dans le sud de la France, dans un petit village de tout juste 300 habitants.


Toujours entourée d’animaux, libre de courir au travers des forêts voisines, la saveur de cette indépendance m’a fait jurer de ne jamais quitter la campagne.


Pourtant, le feu de mon soleil intérieur (chakra du plexus solaire) a continué d’attiser ma soif d’aventures.


Les besoins d’apprendre, d’explorer, d’agrandir l’horizon de mes pensées, m’ont conduit jusqu’à l’effervescence de Londres où j’ai posé mon ancre. Plus récemment, c’est à Bordeaux que je challenge mes repères.


Après quelques épreuves qui ont bien remplies ma jauge émotionnelle et pour apprivoiser plus aisément cet été qui consume, j’ai décidé d’un retour chez mes parents dans notre maison familiale.


Les premiers jours m’ont paru étranges. Bien que la liberté que m’accorde tout cet espace soit venue chatouiller mes jambes dès mon arrivée, les promenades sous les révérences des arbres ont mis du temps à m’apaiser.


Après que le système nerveux ait passé du temps à se familiariser avec la stimulation voir l’hyper-stimulation, les activités régulantes paraissent ennuyeuses.


On a tous rencontré cette personne qui, épanouie en ville, se vante de l'ennui qu’apporte quelques jours à la campagne:


“Que veux-tu que je fasse à la campagne? Après trois balades en forêt, je tourne en rond et je ne sais plus quoi faire.”


Les lumières, le bruit, le mouvement vif et constant de la ville plongent notre système nerveux dans un état d’alerte prolongé, soit engendrent la production constante d’hormones de cortisol et d’adrénaline (stress).


L’état d’alerte devient alors l’état qui nous est familier et donc qui paraît à première vue confortable.


Si on ne prend pas l’habitude d’inclure des pratiques régulantes dans notre quotidien, étant exposés à des périodes de stress prolongées, on peut alors déclarer plus facilement des comportements anxieux, des burn-out, des addictions et autres.


Pourtant, voilà ! Après une période de stress émotionnel prolongé, l’apaisement crée comme un manque.


Apprécier un repas sans télévision, marcher sans écouter de la musique ou un podcast, lire plutôt que de se perdre sur les réseaux sociaux pendant des heures… C’est comme s’il manquait quelque chose !


Comme le décrit Gislaine Duboc, depuis notre plus jeune âge, on nous apprend à ne pas nous ennuyer, à ne pas se retrouver face à ce qui se passe à l’intérieur de nous.


A tel point que l’on finit non seulement par être addict à l’hyper-activité mais également par se déconnecter du langage du corps laissant notre cerveau devenir le seul maître.


“Ne reste pas là à rien faire, vas t’occuper !”; “- Je m’ennuie. - Tu n’as qu’à regarder un dessin animé, lire, jouer, réviser…”


On nous apprend à faire et ne plus contempler. On finit par avoir peur du vide, peur d’être fainéant, peur que le monde s’arrête de tourner si l’on ne fait rien mais surtout peur de se retrouver face à nous même dans le silence. Que pourrait-on bien y trouver?


L’ennui, la contemplation nous permettent cependant de digérer les informations enregistrées, de nous réguler, de nous écouter.

Cette communication est essentielle pour notre équilibre physique, émotionnel, mental et spirituel.


Pour se donner l’impression de se détendre et faire le vide, on s’éteint devant des écrans pour arrêter de penser mais le cerveau lui continue sa suractivité (ce qui paraît donc plus confortable à priori pour le système nerveux).


On se surprend plus tard à ne plus avoir de patience. On laisse exploser une crise de colère qui semble irrationnelle, on se fatigue, on s’use. Rien n'est jamais assez…


Tout est question d’équilibre.


Apprendre à contempler le vide quand on est adepte du trop plein et apprendre à remplir les coupes qui se jugent trop vides.


Après quelques jours à la campagne, je me languis de ces instants de connexion avec moi-même. Le bruit du vent qui caresse les feuilles me réapprend à apprivoiser mes propres subtilités. Dans les discours que l’on dépose à mon oreille, j’entends chaque branche qui craque et m’émeut devant chaque rayon de soleil qui réchauffe les âmes. Je dissipe le gris des nuages dans la clarté d’un ciel bleu et accueille plus aisément chaque couleur qui s’y ajoute.


Quelques idées pour équilibrer ces énergies en toi (YIN/YANG) et réguler l’hyper-activité :


  • Promène-toi dans la nature (un parc, une forêt, au bord de l’eau…) sans téléphone/musique ou autre tous les jours pendant au moins 15mn. Sois juste là, prends conscience de chacun de tes pas, contemple la nature qui évolue autour de toi.


  • Après avoir terminé une activité, offre toi un moment de vide. Réjouis-toi de ce que tu as accompli sans te jeter sur la prochaine étape. Crée cet espace de contemplation, il te permettra d'être plus flexible et heureux.


  • Établis une routine journalière pour apprivoiser le langage de ton corps. Est-il fatigué, endolori? Est-il gonflé d’énergie? Qu’est-ce qui a besoin de circuler, qu’est-ce qui n’est pas fluide?

Et à chaque instant un peu plus, prête attention à son langage jusqu’à ne faire plus qu’un.



  • Apprivoise ton impuissance et développe ta confiance en la vie.

Comprendre que l’on ne peut pas tout contrôler, qu’il n’y a rien que l’on possède réellement, que la vie danse autour de nous… C’est s'autoriser à lâcher prise et donc à accueillir plus d'aisance.


  • Apprends à réguler ton système nerveux. Tu peux avoir une pratique régulière de yoga ou pratiquer des exercices de respiration profonde avec de longues expirations régulières pour stimuler le système nerveux parasympathique et calmer le corps.


Envie de retrouver cet équilibre en toi qui allie ambition et sérénité en apprivoisant qui tu es? Discutons ensemble de ton point de départ?


Lecture recommandée: Les 4 voies chamaniques, Gislaine Duboc

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