Chaque génération traverse ses propres challenges; les baby boomers par exemple ont vécu des années prospèrent après la seconde guerre mondiale mais le financement de leur retraite aujourd’hui se voit remis en cause.
Les millennials nés entre 1980 et 2000 sont toutefois une génération qui intrigue particulièrement. En 2008, alors qu’ils sont en âge d’intégrer le marché de l’emploi, ils font face à une crise économique mondiale qui bouleverse le marché immobilier et le taux de chômage augmente de 40% entre 2008 et 2014.
Un diplôme ne suffit plus pour assurer une sécurité financière, la technologie gagne du terrain, on recrute à l’international et on grandit donc avec l’idée qu’il n’y en aura pas pour tout le monde.
Pour sortir son épingle du jeu, il faut être hautement performants, cultiver sa capacité à innover et on ne s’autorise plus le droit à l’erreur.
Quand ils visent la performance ils ont tendance à avoir une can-do attitude, « je suis capable » et à considérer la réussite comme leur responsabilité. Ce sont des personnes généralement ambitieuses, centrées sur leurs objectifs, autodisciplinées, qui "font bouger les choses".
Beaucoup sont perfectionnistes et ne se considèrent pas comme excellents. Ils trouveront toujours un moyen de s'améliorer dans ce qu'ils font, même si cela implique d'augmenter leur charge de travail.
On normalise le stress au travail, on jongle avec deux téléphones et trois écrans, on se compare à ceux qui semblent avoir réussi au vue de leurs photos sur instagram et on court faire du yoga pour essayer d’apaiser tout ça (oui parce qu’il faut aussi sauver la planète, faire de l’exercice, manger sainement et savoir jouer du piano).
Face à cette pression permanente intérieure et extérieure, le nombre de burn out explose. On ne voit plus le sens derrière ce que l’on fait et l’absurdité du monde qui nous entoure nous étouffe.
La pandémie mondiale actuelle est finalement devenue "salvatrice" pour certains qui ont fait place à une phase d'introspection et de retour à soi alors qu'elle n'a fait qu'accentuer des maux déjà bien trop présents pour d'autres.
Au lieu de croire qu’il faut toujours en donner plus il faut en fait comprendre qu’on a besoin de moins. Retourner à plus de simplicité, d’humanité, de transparence et de bienveillance dans nos entreprises et dans nos vies. Remettre le sens au coeur de ce que nous faisons et surtout agir en fonction de qui nous sommes vraiment.
Aujourd’hui les managers et leaders doivent devenir des facilitateurs de la réalisation de soi, revaloriser l'erreur et chacun d’entre nous doit apprendre à s’écouter pour agir mieux. S’écouter ce n’est pas seulement utiliser sa logique, c’est apprendre à travailler avec nos émotions, nos intuitions pour suivre un chemin de vie qui nous nourrit et non qui nous consume. Si l’on écoutait chacun des petits signes de l’âme, elle n’aurait pas à crier si fort pour qu’on l’entende.
Demandez vous alors, suis-je honnête avec moi-même? Quelle est ma définition de la réussite? De quoi ai-je peur?
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